BLACKMANIA.
La France devient de plus en plus homophobe,
Casser du pédé,du juif c’est entré dans notre
Vocabulaire L’islamophobie devient inquiétant,
On n’aime pas trop les androgynes ni non plus
Les étrangers ni la :
BLACKMANIA.
Nada ,je t’aime trop mon pote
Je te considère comme un patriote
Mais ce qui me blesse mon pote
Toi mon ami ,mon meilleur pote
Quand je rentre chez mes parents
Je suis obligé de te laisser à la porte,
Je sais très bien que tu me comprends
Et que tu sais que ce n’est pas ma faute
Non, je ne suis pas chez moi
Et ma foi c’est comme ça
Blackmania,madikéra,gwadafrica
A la maison à part moi ils n’aiment pas ça.
Oui,cela me fait mal pour toi
Mais tous qui est madikérafrica,
La renoir,blackantilla beurmania
La xénophomania m’badafrica
A la maison sauf moi mon pote moi
C’est leur bête noire depuis des générations
On a le même sang à ce que je vois
Mais pour eux le noir n’a pas la valeur du blanc.
Un jour mon père m’a dit
« Ecoute –moi je te le dis
A la maison on n’accepte les photos maton
Mais jamais , jamais du noir et blanc
Si tu veux voler des couleurs
Fiston sur la peau des gens
Ne les chipe pas sur les gens de couleur
Sache ici tu n’es pas dans ta maison
Ne développe pas tes idées de nègre blanc
Dans les cellules de ton cerveau d’ivoirien
En noir et blanc dans ton cœur de vaurien
Si tu as compris je ne te dirai plus rien .
BLACKMANIA .
En famille en réunion un soir
Mon père m’a dit il faut me croire
Mon fils n’apprends pas tout ton savoir
Aux métèques,aux gens des trottoirs
Dans la sémantique ils te doubleront
En chantant « Ba mwen an t ibo à Nanon »
Ils laisseront leur masque à congo dans ta maison
Assurément tu deviendras très méchant
En caressant la xénophilie en prison,
Mieux vaut prévenir que guérir mon garçon,
Tu ne trouveras pas un ouistiti ni un gorille
Pour t’apporter des cacahuètes derrière la grille.
Mon pote mon père m’a dit encore ceci
« Fiston toi mon sang c’est à toi que je dis :
Rappelle-toi un métèque c’est un métèque
Pour lui tu seras toujours un blanc bec
Haro, haro sur la bêtise contemporaine
Qui a supprimé le droit d’aubaine
Je lui ai répondu d’une façon cool
Mais dites donc vous êtes maboul
Et toi maman tu es aussi black maboule,
Et vous frangin,frangine vous êtes maboules,
Et vous tonton,cousine vous êtes maboules
Tata ,papy ,mamie vous êtes tous black maboules.
Et mon père m’a répondu devant la foule
« Mon fils nègre – pie c’est toi qui es maboul,
En vérité tu n’as même pas de boulot
Alors surtout ne partage pas ton fricot
Ces sans le sou se moquent de nous
Ils gagnent beaucoup plus que nous
Avec leur biseness sous leur boubou
Ils n’ont pas non, que des petits sous
Oui,ils ramassent leurs picaillons,
Leurs grisbis,leurs pépettes
Et nous prennent pour des couillons
Car ils ont du fric et une bonne galette
BLACKMANIA .
Et crois-moi sous la mitraille
Ces riches et filous canailles
Eparpillent partout nos devises
Avec nos propres marchandises ».
Madiana,gwada ,Blackmania,
Dom Tom Africa,la blackmania
Si t’aimes ça ,nous pas ça
Fiston un jour tu comprendras !
Ou du moins on les aime
Mais pas les bambous ni les boubous,
Fiston si tu veux qu’on t’aime
Ne les emmène pas chez-nous
Chez-moi j’aime les bambous
Mais qu’en lattes bio
Comme tu les vois chez-nous
Pour faire que des rideaux.
Cher Candidat ,
Pourra t’on demain chez-nous mieux
Vivre ensemble ?
La discrimination dans le travail n’est ce
Pas un grand problème ?
Fiston les gwadas,ceux de Madiana,
De Karukéra,les Madigwadafrica,
Les Domiens oui, tous ces gens là
Tous crois-moi ils aiment bien ça
Ils aiment tous jouer du lolo
Surtout nos plus belles blondes,
Ils dépensent leur fric au loto
Et dans des soirées vagabondes
BLACKMANIA.
Ils aiment hélas sortir en bande
Et former des clans dans nos cités,
Vivent souvent de la contrebande
Et c’est un mal pour la société.
Fiston retiens surtout ce qui sort de ma bouche
Evite qu’on t’entraîne dans des affaires louches
Ils ont l’art de t’endormir comme leurs mouches
Et savent entrer chez-toi en douce en babouches.
Le zouk,le raï,la RNB,le rap
Ont remplacé nos chansons à texte,
Ils travaillent que pour la sape
Et pour te rouler ils trouveront un prétexte.
Tout l’argent qu’ils empochent
Ils les envoient pour leurs proches
Par Western Union et nous les couillons
Les mendiants on leur refile du pognon.
Oui, chaque établissement
A ses propres règles intérieures
J’ai aussi les miennes à la maison
Qu’il te faudra connaître par cœur.
Déjà au campus tu cohabites avec les beurs
Et surtout avec tout ce qui pousse
Les ivoiriens,les peuls,les toucouleurs
Les bambous et les fleurs de couscous,
Les dépossédés,les sans papiers,
Les fils des métèques,tous les étrangers,
Si tu pouvais les laisser de côté,
Ntm ils te diront morveux et très enragés.
Et par-dessus le marché
Il te faudra la boucler
Oui,oublie je te le dis
Que notre chère patrie
C’est le pays de la liberté,
De la fraternité,de l’égalité
De l’asile international de la pitié,
Et la maison de l’hospitalité.
Car fiston en réalité tu vois
Rien n’est vrai dans tous cela
Oui,fais gaffes à ces gens là
Blackmania ,méfie-toi !
BLACKMANIA .
Chez-nous on ne consomme pas étranger
Même leur beurre de karité,
Je te connaissais sage,reste sage
Et surtout évite tous les gens du voyage
Et surtout ceux qui t’endormiront
Comme leurs grosses mouches
Méfie-toi de tous les faux semblants
Et sois un peu plus farouche.
Franchement mon ami je te le dis
Tu es pour moi plus qu’un frère,
Rien ne changera dans notre vie
Mais ce qui m’embête mon frère
Comme un chien en laisse
Qu’on attache à la porte,
Comme un gus tagué d’herpès
A qui on n’ouvre pas la porte,
Comme un vilain méchant
T’as pas le droit de franchir notre porte
Et même de rester sur le perron
Je sais que tu me comprends mon pote !
Cher Candidat ,
On ne peut pas certes aimer tout le monde
Mais le problème des religions et des races
Dans notre pays est ce un très gros souci
Pour vous ?