VIRUSCOUMOUNE. 2.
Une maladie nationale empoisonne le peuple
Français c’est la :
VIRUSCOUMOUNE. 2.
Atchoum ! Atchoum !
Pardon à toi et ton pitchoun
Même si vous avez votre doudoune
Atchoum ! Atchoum !
Je vous en prie ne restez pas là
Ce mauvais virus de la scoumoune
Me ronge totalement l’estomac
Atchoum ! Atchoum !
Je n’ai pas envie de vous filer ça.
Atchoum ! Atchoum !
Barre toi, mon gars, barre toi
Atchoum ! Atchoum !
C’est la viruscoumoune,
Non, ne reste pas là,
Depuis très longtemps il séjourne
Dans mes cellules à moi
C’est la viruscoumoune,
Non, ne chope pas ça,
C’est la viruscoumoune,
Vite, barre –toi mon gars !
Atchoum ! Atchoum !
Abonné actif à la dèche
Là-bas sous les ponts
C’est là que je crèche
Et ce n’est pas si marrant.
Atchoum ! Atchoum !
Pardon c’est la scoumoune.
Ne m’envie pas mon garçon.
VIRUSCOUMOUNE.
Toute la journée je traîne mes savates
Où la faiblesse de mes pieds me traîne
Pour trouver un croûton, une patate
Mais les gens s’en fichent de ma peine.
Le soir fatigué, sous les ponts
Je contemple à la belle étoile
Quand les nuages me laissent le temps
La beauté de l’Etoile Boréale.
A force de coucher dehors
J’ai fini par attraper la crève
Et malgré tous mes grands efforts
Tout déglingué je me lève.
Quand je me couche dans le pré
Le matin tout trempé de rosée
De précarité et de proximité
Le corps froid j’ai du mal à sécher
Mon pote je sais ce que c’est,
Si un jour tu as quelqu’un à envier,
Je t’en prie laisse-moi de côté
Si tu veux dans la vie avancer.
Toute cette vie là me tape le système
Moi qui n’ai pas une très bonne santé
Voilà au quotidien mon gros problème.
Et malheur cela ne semble pas s’arranger.
Mes papiers, mon identité,
Oui, oui, monsieur l’agent
Zonard dit proximité, précarité
Mes dégradants prénoms.
VIRUSCOUMOUNE
Je crèche dans la rue
Je crèche vraiment dehors
Au carrefour des exclus
Le jour de la fête des morts,
Je suis né dans la rue.
Ah oui, c’est vrai en naissant
Le jour de la fête des morts,
Dans la petite ville de Vatan,
Ca en dit long, tu vois mon sort !
Assurément ça en dit long
Je n’ai pas le sou vaillant
Et personne ne me comprend.
A la fin c’est très désespérant !
Ah oui, depuis mon infortune
J’ai si souvent changé de prénoms :
Salvy, Isidore, Pépin, Malvy sans thune,
Tudi, Alessi, Aymar, Mélèce, Tristan.
Le regard froid des ingrats
Et l’œil glacial de l’indifférence
Font très mal à mon estomac
Gelé par le blizzard de la malchance.
Toi, qui as toujours la baraka
Ne reste pas là car toutes mes souffrances
Sont très contagieuses mon gars
Alors file, file et conserve ta grande chance.
L’œil froid qui me déshabille
Balise ma vie avec des grilles
Et même, même si le soleil brille
Comme tout là-bas aux Antilles
VIRUSCOUMOUNE.
Mon triste sort toujours roupille
Sur des cartons et des brindilles
Que maquillent mes guenilles
Qui ne valent pas une broutille.
Atchoum ! Atchoum !
Pardon, le virus de la scoumoune
Ni à toi et ton pitchoun
Même si vous avez votre doudoune ;
Je ne vous le souhaite pas
Atchoum ! atchoum !
C’est contagieux tout ça
Atchoum : atchoum !
Je t’aurai prévenu mon gars.
Atchoum ! atchoum !
Je te le dis pour ton bien , tu vois.
Atchoum ! Atchoum !
Le regard froid des ingrats
Mêlé à la scoumoune
Cela ne me réussit du tout pas.
Atchoum ! atchoum !
Et l’œil glacial de l’indifférence
Croisé avec la guigne et la malchance
Jamais ne me laisse aucune chance
De sortir un jour dans ma souffrance.
Atchoum ! atchoum !
Toi qui as toujours la baraka
Même si tu as ta doudoune
Vite barre- toi, n’attrape pas ça.
VIRUSCOUMOUNE.
Cher Candidat,
Même si vous n’êtes pas un professeur,
Vous avez tout de même quelques bons
Remèdes pour soulager le peuple souffrant ?
Donnez-nous quelques exemples que vous
Pourrez mettre en application dès votre
A l’Elysée ?
Civils, militaires, pauvres innocents
C’est toujours très malheureux pour elles :
LES VICTIMES DE LA GUERRE.
Oui, ma sœur, mon frère
Les victimes de la guerre
Je ai vues à la télé au J.T.
Et au fond du cœur ça m’a touché.
Tous ces blessés du monde entier
Qui pleurent pitié, pitié, pitié
Bon Dieu vient nous aider, nous sauver
Et qui demandent pourquoi ils sont nés.
Les images de la guerre, de la peur, de la vengeance
Que nous montrent les J.T. ce n’est pas beau à regarder
Avec tous ces gens en exode, en errance,
Perdus, abandonnés, crevés qui crient pitié, pitié …
La guerre si c’est bon pour les méchants
Ce n’est pas bon pour les innocents
Car la guerre que les belligérants
Font faire à nos parents, à nos enfants,
Aux gens, aux innocents pour un oui un non
Tout cela c’est vraiment bien dégoûtant
O misère tout cela ce n’est pas bon,
C’est très méchant déchirant et désespérant.
Non, tuer méchamment tant d’innocents,
O misère tout cela ce n’est pas gratifiant
Et c’est même pour nous tous très méchant
Et cela coûte beaucoup, beaucoup d’argent.
LES VICTIMES DE LA GUERRE.
Dites-nous que peut chacun, chacune
Un innocent, un faible en plein sommeil
Contre un despote plein de rancune,
Contre des belligérants qui vous réveillent
En vous attaquant en traître la nuit,
Que peuvent les ténèbres contre la lune
Ou la milice motivée qui vous ôte la vie ?
Que peut une ethnie contre un volcan qui fume
Et tous ces innocents qu’on tue lâchement
Que peut le froid contre le grand feu
Et tous ces malheureux contre l’armement
Des tyrans et des assassins morveux ?
Pourquoi faire la guerre
Pour vivre dans la misère
Si nous nous aimions en frères
Ce serait mieux même si on galère.
Pourquoi détruire
Et s’appauvrir
Pour tout reconstruire
Dans un lointain avenir ?
Impuissants que voulez-vous qu’ils fassent
Face aux auteurs de leurs malheurs
Sinon subir l’errance de l’immigration en masse
Et se renfermer dans leur monde de douleurs.
Même si on les voit blessés à la télé
Ils font parti du monde de l’oubli
Des ethnies minoritaires, des handicapés
Des radeaux de la galère, des clans des punis.
LES VICTIMES DE LA GUERRE.
Ils sont si nombreux à travers le globe
Mais leur monde est celui de l’extermination,
De l’opprobre, des génocides, des xénophobes,
Des sans patrie, des exclus, de l’expatriation.
Au milieu de ces crimes immondes
Et de tant de cadavres nauséabondes
Sous les balles et tirs qui grondent
Vraiment ils ne sont plus de ce monde.
Mais de celui de l’errance vagabonde
Traînant en lambeaux leurs blessures profondes
Même si les plus pieux prient sainte Radegonde
Qu voulez-vous qu’elle leur réponde !
On les voit debout, blessés
Mais ne sont plus vraiment de ce monde
Mais de celui des handicapés,
De l’exclusion de l’errance vagabonde.
Couchés sur des lits de dissentrie
De toutes sortes d’épidémies et de microbes
Ces victimes et malheureux handicapés à vie
Souffrent atrocement sous le joug des xénophobes.
Blessés, déchiquetés, handicapés
Ils ne sont plus de ce monde mais des lynchés,
Des torturés, des terrorisés, des expulsés
Des déracinements des clans des minés.
Mais aussi d’hégémonie, de la douleur,
De l’extinction des races en masse,
De l’indifférence et de la grande terreur
Et pour eux c’est insupportable ces crasses.
LES VICTIMES E LA GUERRE.
Les victimes de la guerre
On en voit beaucoup à la télé
Morts, tués, couchés par terre
Mutilés ou très handicapés
Les pauvres innocents
Que peut le froid contre le feu,
Les bons contre les méchants
Et les faibles contre un morveux ?
Non, non, ce n’est pas rigolo,
Leur monde ce n’est pas beau
Car les tyrans à tire larigot
Leur font drôlement la peau.
Les images de nos reporters aux J.T.
Avec tous ces innocents en bobo
C’est toujours très dur à regarder
Ah oui, ils sont très durs les salauds.
Ah ces misérables qui errent mutilés
Estropiés, déchiquetés sur notre si vieille terre
En fuite sans bras, sans mains, sans pieds
C’est dur à voir et à supporter cette vie de galère.
La guerre que les belligérants
Font faire à nos parents,
A nos enfants, à tous ces innocents
Ce n’est pas encourageant.
Si c’est bon pour les méchants
C’est plutôt perdant pour les innocents
Que l’on massacre lâchement
Et c’est aussi lâche sûrement.
LES VICTIMES DE LA GUERRE.
Cher Candidat,
La France a beaucoup de soldats à l’étranger,
Certains dictateurs ont même demandé le
Retrait des professionnels de la Licorne et
Bien d’autres encore ne pensez-vous pas qu’on
A déjà tué assez de nos militaires à l’étranger ?