SOUFFRANCE.
C’est très malheureux pour tous ceux
Qui n’ont connus que cela toute leur vie , la :
SOUFFRANCE.
Oui, bien sûr tous on le sait
On ne peut pas démentir Hugo
Et c’est pour cela qu’on fait exprès
Pour aggraver tous nos maux.
Il disait oui, oui, c’est vrai
« Est-il des hommes qui dans leur chair
N’ont pas gémis, n’ont pas criés,
Et des cœurs qui n’aient pas soufferts
Est-il des yeux qui n’aient pleurés,
Des corps qui n’aient pas souffert,
Des bouches qui n’aient pas criées,
De galère, de souffrance et de misère !
Et dans leur tête n’ont pas eu mal,
Des ventres qui n’aient pas eu faim,
Des malheureux sans panne sociale,
Des mauvais jours sans lendemain ?
Mais est ce une raison
Pour nous faire souffrir
Sans travail, sans argent
Qu’allons nous devenir ?
On mène une vie d’abstinence,
On galère du matin au soir,
Chez nous c’est la grande souffrance
Et constamment on broie du noir.
Souffrance, souffrance,
La nouvelle identité
De la jeunesse de la France
Et c’est dur à supporter.
S’il n’y avait pas les Restos du Cœur,
La Croix Rouge, La Soupe Populaire
Pour un peu soulager notre malheur,
Rendre plus légère notre misère
SOUFFRANCE.
Quand va-t-on avoir un gouvernement
Qui s’occupera de tous les pauvres gens,
Et cesser de les étrangler dans les prélèvements
Alors qu’on est tous des dépossédés et sans argent.
Pourquoi toujours chercher à s’excuser,
Est-il des yeux qui n’aient pleurés,
De bouche qui n’ait jamais pas criée
Des ventres qui n’aient jamais grondés ?
Ministres on a tous mal et on vous le dit
Mais combien d’entre vous nous comprennent
Alors que vous permettez toutes sortes de folies
Sans que cela un seul instant ne vous gênent
Dites-nous le français moyen
Doit-il toujours compter sur les associations,
Sue la bonne charité des citoyens
Alors que vous diminuez toutes les subventions ?
Avez-vous mesuré notre souffrance,
Quel jour vous analyserez toutes nos doléances,
Sans argent nous qui sommes dans l’indigence
Comment on pourra payer toutes nos quittances ?
Y a-t-il des grandes oreilles qui écoutent
S’il pleut dans nos vies malheureuses,
Qui voient ceux qui errent au bord de la route
Et qui sont des familles nombreuses ?
Il en serait encore temps vu notre souffrance
Même si on sait qu’on nous dira d’avance
Est-il des cœurs qui n’aient souffert,
D’homme qui n’ait pas eu mal dans sa chair,
Que demande le peuple, pas votre paie
Mais une augmentation et de l’oseille,
De jour en jour tout augmente sauf notre salaire
Croyez-vous vraiment qu’on va se laisser faire ?
Dans les entreprises c’est le gel des salaires
Et quasiment dans toutes les corporations
Prélevez une carotte sur nos grilles de salaires
Et constatez ce gros manque de complément.
SOUFFRANCE .
Tout augmente, on essaie d’être pragmatique
Mais croyez-vous que c’est facile pour nous ?
Bien sûr vous vous en fichez vous les politiques
Personne ne se met à notre place, ah non, pas du tout !
Ah oui, on oubliait bientôt devant les photographes
Même si on a les mains très sales sur les marchés
Vous passerez nous serrer la main avec des autographes
En essayant encore une fois de nous faire rêver.
Mais sachez le mai 2012 le vote sera vraiment utile
C’est sûr beaucoup d’entre vous seront très déçus
Puisque pour vous nous tromper c’est si facile
Mais aux urnes on sanctionnera ceux qu’on ne veut plus.
SOUFFRANCE.
Cher Candidat,
En 2012 votre installation à L’Elysée pour au moins
Espérons le pour vous un quinquennat,
Pourrez-vous mieux comprendre la souffrance du peuple
Français même si les caisses sont vides ?