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Lettre ouverte aux présidentiables de mai 2012.
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28 mars 2012

PAUVRE TOUTOU.

 

 

Les hommes qui sont dans la rue

S’attachent aux chiens qu’on

Abandonnent un peut partout,

Peut-être que dans leur infortune

Ils comprennent le malheureux et :

 

 

          PAUVRE TOUTOU. 

 

Hé toutou

Pourquoi tu me suis ?

Maie t’es fou,

Je suis un raté de la vie

Oui, toutou

On se ressemble, c’est vrai

Tu trembles car trop fatigué

On t’a abandonné cet été

Dis, dois-je t’adopter

Pour te laisser crever ?

 

Car comme toi aussi

Oui , le jour , la nuit

Je crève la dalle

Et bouffe que dalle.

 

Oui, mon sac sent encore

L’odeur de ce sandwich

Que j’ai ramassé sur la corniche

Mais mon toutou tu as tord

Car il ne me reste pas une miche

Et rien ne traîne sur le port.

 

 

 

 

Toutou, toi et moi

Deux crèves-la faim

Le long du chemin

A la recherche d’un toit

Oui, tout ce qui se ressemble

A ce qu’il me semble s’assemble

Tu marches et trembles

Malheureux derrière-moi,

 Je pourrai te placer à la S.P.A.

Mais qui voudra s’occuper de moi ?

Pauvre toutou,

Pauvre de moi.

 

 

 

Tu n’es pas tatoué

Et ne portes pas de collier

J’aurai tort de t’appeler Médor

Car auprès de moi si tu t’endors

Comme la nuit porte conseil

Je te garderai à mon réveil

 

 

 

Je te garderai à mon réveil

Oh t’es un si mignon toutou

Pour qu’on te fasse ce sale coup !

 

Mais tout compte fait toutou

A me suivre ainsi, t’es fou

Va t’en saperlipopette

Je n’ai même pas une miette

Comprend-tu mon toutou

Que le mot niet

Veut dire chez nous

Démuni de tout

Et ça ne t’inquiète ?

Oh oui, t’es fou !

 

 

 

Est-ce la forte odeur

De ma très longue misère

Qui subitement t’attire

Ou le parfum de la sueur

De cette vie de galère

Qui semble nous réunir ?

 

 

Toutou ne sois pas aveugle

Ou faut-il que je beugle

Pour que tu comprennes

Que je n’ai pas une graine

A me mettre sous la dent ?

Me suivras-tu encore longtemps ?

 

Ne vois-tu pas toutou

Que mêmes les mouches

Qui sont sales comme tout

Evitent qu’on se touche ?

 

 

C’es vrai toutou

Je sais le reconnaître

Tu manques de tout

Mais trouves-toi toutou

Oui, un autre maître

 

 

         

 

Pour l’amour et l’affection

Un peu de confort, une niche,

Un  bon bain, un pansement,

Un os à moelle, une miche ;

Va t’en, file, cours, cours,

On se retrouvera un jour .

Sera-t-elle dure ma miche ?

 

 Cher Candidat,

 

  Y aura-t-il de l’espoir pour les S.D.F.

Pendant votre quinquennat ?

Comment allez-vous les prendre en

Considération ?

 

 

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