PAUVRE TOUTOU.
Les hommes qui sont dans la rue
S’attachent aux chiens qu’on
Abandonnent un peut partout,
Peut-être que dans leur infortune
Ils comprennent le malheureux et :
PAUVRE TOUTOU.
Hé toutou
Pourquoi tu me suis ?
Maie t’es fou,
Je suis un raté de la vie
Oui, toutou
On se ressemble, c’est vrai
Tu trembles car trop fatigué
On t’a abandonné cet été
Dis, dois-je t’adopter
Pour te laisser crever ?
Car comme toi aussi
Oui , le jour , la nuit
Je crève la dalle
Et bouffe que dalle.
Oui, mon sac sent encore
L’odeur de ce sandwich
Que j’ai ramassé sur la corniche
Mais mon toutou tu as tord
Car il ne me reste pas une miche
Et rien ne traîne sur le port.
Toutou, toi et moi
Deux crèves-la faim
Le long du chemin
A la recherche d’un toit
Oui, tout ce qui se ressemble
A ce qu’il me semble s’assemble
Tu marches et trembles
Malheureux derrière-moi,
Je pourrai te placer à la S.P.A.
Mais qui voudra s’occuper de moi ?
Pauvre toutou,
Pauvre de moi.
Tu n’es pas tatoué
Et ne portes pas de collier
J’aurai tort de t’appeler Médor
Car auprès de moi si tu t’endors
Comme la nuit porte conseil
Je te garderai à mon réveil
Je te garderai à mon réveil
Oh t’es un si mignon toutou
Pour qu’on te fasse ce sale coup !
Mais tout compte fait toutou
A me suivre ainsi, t’es fou
Va t’en saperlipopette
Je n’ai même pas une miette
Comprend-tu mon toutou
Que le mot niet
Veut dire chez nous
Démuni de tout
Et ça ne t’inquiète ?
Oh oui, t’es fou !
Est-ce la forte odeur
De ma très longue misère
Qui subitement t’attire
Ou le parfum de la sueur
De cette vie de galère
Qui semble nous réunir ?
Toutou ne sois pas aveugle
Ou faut-il que je beugle
Pour que tu comprennes
Que je n’ai pas une graine
A me mettre sous la dent ?
Me suivras-tu encore longtemps ?
Ne vois-tu pas toutou
Que mêmes les mouches
Qui sont sales comme tout
Evitent qu’on se touche ?
C’es vrai toutou
Je sais le reconnaître
Tu manques de tout
Mais trouves-toi toutou
Oui, un autre maître
Pour l’amour et l’affection
Un peu de confort, une niche,
Un bon bain, un pansement,
Un os à moelle, une miche ;
Va t’en, file, cours, cours,
On se retrouvera un jour .
Sera-t-elle dure ma miche ?
Cher Candidat,
Y aura-t-il de l’espoir pour les S.D.F.
Pendant votre quinquennat ?
Comment allez-vous les prendre en
Considération ?